Pendant la deuxième guerre mondiale, beaucoup de Français s'opposèrent clandestinement au régime hitlérien. Mais, il ne faut pas oublier que parmi les résistants, il y avait un certain nombre d'étrangers. Parmi eux, mon grand-père Inaki "Gaîska", un Basque, un homme intègre, que j'adorais malgré son aspect froid et rude qui collait parfaitement bien à la mentalité d'un Euskaldun (Basque).
Né en 1921 dans la province clé Biscaye, il rejette totalement le franquisme, il s'enfuit du domicile parental pour rejoindre les combattants basques. Capturé, il fut enfermé au camp d'Oviedo d'où il s'évada grâce à la complicité clé compagnons qui le trouvaient jeune pour l'incarcération. Après, il rejoignit un maquis composé de Basques dans les Pyrénées espagnoles.
Par la suite, il réussit à rejoindre un maquis français pour combattre Hitler. Les conditions de vie étaient très dures : le froid (il a perdu cinq doigts), la neige, le manque de nourriture et l'ignorance totale de la langue française (mon grand-père ne parlait que le basque). Mais ses convictions étaient aussi fortes à combattre Hitler que Franco.
Son évasion d'Oviedo lui valut une interdiction de séjour en territoire espagnol pendant vingt ans et une surveillance constante de sa famille (ils se sont revus clandestinement). Je suis fier d'être son petit-fils.
BIZIKI FIER NAIZ MERE ZEME TIPIAZ
11 est resté en France après la guerre, près de Bordeaux. Il retournait régulièrement, clandestinement, au pays basque. Sa fille, ma mère, qui a passé clés concours administratifs, a été nommée clans le Nord où elle a connu mon père. Puis il se sont installés à Fresnes dans la région parisienne.