Carleton CollegeParis Program, Vintage 2004 |
Les étudiants parlent... * au sujet de la vie à Paris Chaque fois que je visite un nouveau quartier à
Paris, je trouve un autre monde. La personnalité du 10e arrondissement
est très différente de celle du 2e. Paris est une ville
complexe et diverse. Je suis retournée au jardin que j’ai visité
au début de notre séjour. J’ai regarde les gens dormir
sur l’herbe, parler avec leur téléphone portable et
pique-niquer. Si je me souviens bien, la première fois que je suis
venue ici pour écrire, j’avais un peu peur que les personnes
remarqent que je les regardais et écrivais à leur sujet.
Mais maintenant, après plus de deux mois en France, dans ce même
jardin, je suis à l’aise. Je commence vraiment à vivre à Paris maintenant.
Je n’ai pas besoin de regarder mon plan de Paris chque fois que
je prends le métro. Il y a toujours quelque chose qui se passe,
toujours une surprise, toujours d’autres personnes (qui parlent
français!), toujours de l’énergie. Retourner aux Etats-Unis
ne sera pas seulement un changement de culture, ce sera aussi un changement
d’atmosphère. Et puisque j’habite juste à côté
de la Tour Eiffel, je ne pourrai jamais plus la suivre pour arriver chez
moi. J’avais toujours l’impression dans les grandes
villes comme Paris que tout le monde se dépêche et que les
gens ne sont pas gentils. Pourtant je découvre que les gens sont
aussi gentils que mes voisins de la banlieue de Minneapolis. Dans les
quartiers de Paris il y a un sentiment de la communauté (oui, je
sais que les Français n’utilisent pas ce mot). Je vois ceci
dans le café et les tabacs au coin de la rue. Dans les cafés
on rencontre les gens du voisinage. A l’intéieur de Paris,
il y a des petits villages. au sujet de l’apprentissage Je ne veux pas oublier mes expériences à
Paris, les bonnes et les mauvaises, parce que je les vois toutes commes
une grande expérience, comme des leçons. Je suis contente
d’être venue en France et d’avoir vécu dans une
autre culture. Si nous avions plus de compréhension des autres
cultures, nous aurions moins de problèmes et moins de guerres.
Je pense que la chose la plus importante est la tolérance. C’est
la leçon que je retiendrai et j’espère que les autres
étudiants feront de même. à propos du jardin du Luxembourg Au jardin du Luxembourg, la vie est belle. Les enfants
jouent ensemble, les piétons se promènent lentement, profitant
du soleil et de la chaleur. Personne ne se dépêche. Certains
prennent du plaisir à lire tout seuls sous un arbre et d’autres
se reposent au soleil. Bien sûr, il y a des amoureux qui se tiennent
par la main, se regardent et s’embrassent. Tout le monde est dans
son monde séparé, mais en même temps il semble que
la vie n’existe pas en dehors du jardin. Le jardin est une île
à Paris. au sujet des familles Avec mon frère d’accueil on a commencé
à se laisser des messages l’un pour l’autre, lui en
anglais et moi en français. Ensuite nous corrigeons nos messages
comme si nous étions professeurs. Une bonne nouvelle : mon dernier
message a reçu 10 sur 10 ! Celui de mon frère, malheureusement,
n’était pas aussi bon. ;-) Ma famille française a beaucoup de qualités
et de pratiques que je voudrais incorporer dans ma famille à l’avenir.
Les enfants font toujours les gestes polis (mettre la table, offrir de
l’eau, écouter) sans que les parents le leur demandent. J’ai
vraiment de la chance d’être resté dans une si gentille
famille. au sujet de la Provence . . . Pendant que le ciel s’éclaircissait,
les flamands roses dans l’étang se sont réveillés
et ils ont décollé. Leur vol était majestueux. Leurs
ailes noires et rouges étaient une des plus belles choses que j’ai
jamais vues. Et pour conclure ... Certains étudiants des programmes des années
précédentes disaient ne pas avoir beaucoup parlé
avec des Français, et donc cela m’inquétait. Mais
quand on considère ma famille d’accueil, les personnes qu’ils
m’ont présentées et que j’ai revues plusieurs
fois, les bénévoles et les clients chez Entraide et Partage
où j’ai travaillé et mêe quelques rencontres
au hasard, j’ai trouvé pas mal d’interlocuteurs. Je
suis heureuse d’avoir eu même ce petit courage – et
je suis contente du résultat. Quand je pense au début du programme, je n’arrive
pas à croire un tel progrès – peut-être que
le progrès linguistique n’est pas magnifique [note de la
directrice : si !] mais ma mentalité et ma confiance ont changé.
Je sais que Paris est une vraie ville avec tous les problèmes qui
se trouvent dans les grandes villes, mais je l’aime quand même.
Je veux rester à Paris pendant le reste de ma vie. En dépit des problèmes politiques et sociaux
chez les Français, ce que je vais emporter avec moi est leur joie
de vivre – l’art de bien être. Tout pour les Français
est un art – la cuisine, les vêtements, les immeubles –
tout peut être beau. Je veux vivre cet art. Et j’ai perdu
ma peur de ne pas être d’accord avec les autres qui ont des
opinions et qui les expriment très fort. Surtout, je veux emporter
les bises ! Je trouve touchante l’affection des Français
qui s’expriment par des bises avec leurs amis. Ce moyen de vivre
chaleureusement se manifeste dans les liens entre les voisins, les amis,
la famille et la communauté. Manquer. C’est un verbe incroyable. Paris va me
manquer : cela veut dire que “manquer” représente l’action
que Paris me fait, qui me rend triste, qui forme un petit trou au fond
de moi-même. Je pense que la décision de venir à Paris
était le meilleur choix de ma vie. *Nous remercions Marianne Wehbe d’avoir revu ces
textes.
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